SOS MEDITERRANEE s’inquiète vivement de la décision d’annulation de la subvention de la Ville de Paris attribuée à l’association en 2019, rendue aujourd’hui par la Cour administrative d’appel de Paris. SOS MEDITERRANEE étudie très sérieusement la possibilité d’un recours devant le Conseil d’Etat. L’association rappelle que le sauvetage en mer n’a rien de politique, c’est une action humanitaire, qui relève d’une obligation morale et légale, garantie par des conventions internationales.
Depuis sa création en 2015, l’action de SOS MEDITERRANEE s’est toujours inscrite dans le strict respect et l’application du droit maritime international et du droit humanitaire. Comme le stipule la Convention internationale SOLAS sur la sauvegarde de la vie humaine en mer, « Tout navire a l’obligation de porter assistance sans délai à une personne en détresse en mer. ». Cette convention, à l’instar des conventions SAR (Search and Rescue) UNCLOS (United nations Convention on the Law of the sea) ont été ratifiées par la France.
SOS MEDITERRANEE n’a eu de cesse de dénoncer le drame des naufrages à répétition en Méditerranée, conséquence du non-respect par les Etats de leurs obligations en matière de sauvetage en mer.
Depuis 2014, la Méditerranée centrale est l’axe migratoire le plus mortel au monde selon l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies. Plus de 20 000 femmes, hommes et enfants y ont perdu la vie. C’est sur cet axe que SOS MEDITERRANEE intervient. Depuis 2016, l’association a porté secours à 37 352 personnes.