Types d'embarcations rencontrées
Cinq types d’embarcations en détresse ont été secourues depuis le début des opérations en 2016. Aucune de ces embarcations de fortune n’est apte à la navigation en pleine mer, d’autant qu’elles sont surchargées : les chances de survie sont donc minimes. Les occupant.e.s ne disposent pas suffisamment d’eau, de nourriture et de carburant pour accomplir la traversée. Pourtant ni les interceptions par les garde-côtes libyens, ni l’hiver, ni le danger de périr en mer ne les découragent : dès qu’une fenêtre météo le permet, ces personnes prennent la mer pour fuir la Libye.
Les embarcations pneumatiques
Extrêmement dangereuses, elles mesurent une dizaine de mètres et sont constituées de planches et de boudins de caoutchouc grossièrement assemblés avec des clous. Elles menacent à tout moment de rompre, de se dégonfler sous le poids des occupant.e.s (environ 150 personnes sur quelques mètres carrés) ou de chavirer. L’Ocean Viking est arrivé à plusieurs reprises auprès d’embarcations pneumatiques dégonflées ou cassées, provoquant des situations dramatiques.
Grands bateaux en bois
Longs d’une vingtaine de mètres, ils contiennent plusieurs centaines de personnes entassées sur le pont et dans la cale, parfois sur plusieurs niveaux. Le risque de chavirer lors d’un mouvement de foule est extrêmement élevé, ce qui rend les opérations de sauvetage particulièrement délicates.
Bateaux en bois de taille moyenne
Ces embarcations intermédiaires, également instables, contiennent entre 50 et 100 personnes, voire plus.
Petits bateaux en bois
Les anciens bateaux de pêche ou barques en bois, longs de quelques mètres, souvent en très mauvais état, contiennent entre 10 et 50 personnes.
Barques en fibre de verre
Surchargés, ces petits bateaux de plaisance destinés aux balades sur la côte sont, comme les bateaux en bois, très vulnérables aux vagues et risquent à tout moment de se retourner.
Embarcations en métal
Depuis juin 2023, des petites barques en métal ont fait leur apparition au nord de notre zone de patrouille habituelle, en provenance de la Tunisie. Il s’agit de plaques de métal soudées ensemble rapidement – parfois par les personnes rescapées elles-mêmes au moment du départ. Elles sont très instables et fragiles, et se remplissent d’eau à la première vague.
Voiliers
Exceptionnellement, des voiliers sont également secourus, comme ce fut le cas le 3 novembre 2023 en mer Ionienne, avec 75 personnes entassées à bord.
POUR ALLER PLUS LOIN
→ Les sauvetages
→ La zone d'intervention
→ Les types d'embarcation
→ Les soins à bord
→ Le droit maritime